L’offshoring permet aux PME de réduire leurs coûts de développement de plus de 50%, une opportunité économique majeure dans un marché mondial estimé à 250 milliards de dollars. Cette stratégie d’externalisation vers des pays à coûts compétitifs connaît une croissance annuelle de 8% jusqu’en 2028, soulignant son importance croissante dans l’économie globale.

Définition : Le terme offshoring (également appelé off shore, d'origine anglaise) désigne l’externalisation d’activités ou de processus de production vers l’étranger, principalement pour bénéficier d’avantages de coûts et de compétitivité. Il se distingue de l’outsourcing, qui correspond à la délégation d’activités à un prestataire externe sans forcément impliquer un transfert international. La différence essentielle entre offshoring et outsourcing réside donc dans la dimension internationale de l’offshoring. L’offshoring implique toujours une délocalisation hors du territoire national. Cette pratique est largement utilisée dans le secteur anglophone et repose sur des objectifs clés : contrôle des coûts, diffusion du risque et simplification des processus. La référence à la législation française permet de clarifier les définitions officielles des différentes catégories d'entreprises.

Les petites et moyennes entreprises (PME) regroupent des entreprises selon leur taille, leur chiffre d’affaires annuel, leur total du bilan et leur nombre d’employés. Selon la loi de modernisation de l’économie, la catégorie des PME inclut les microentreprises et les moyennes entreprises, chacune répondant à des critères précis. Une microentreprise compte moins de 10 personnes et un chiffre d’affaires ou bilan inférieur à 2 millions d’euros, tandis qu’une moyenne entreprise comprend moins de 250 personnes, un chiffre d’affaires annuel inférieur à 50 millions d’euros ou un bilan inférieur à 43 millions d’euros. Les microentreprises représentent une part significative de la catégorie des PME. La législation française classe les entreprises de façon précise selon leur taille et leur chiffre d’affaires, ce qui permet d’établir des définitions adaptées à chaque catégorie. Les textes officiels proposent ainsi plusieurs définitions pour distinguer les microentreprises, les PME et les moyennes entreprises, en référence aux seuils de chiffre d'affaires annuel et de millions d'euros.

Pour les PME françaises, l’offshoring est une opportunité stratégique pour optimiser leurs ressources, accéder à un vivier international de talents et se concentrer sur leurs compétences clés. Toutefois, la rentabilité réelle des projets d’offshoring se manifeste généralement après 14 mois, et une étude Deloitte révèle que 84% des échecs sont liés à des failles dans le transfert de connaissances.

Ce guide présente les étapes clés, bonnes pratiques et pièges à éviter pour réussir une externalisation offshore durable.

Pourquoi l'offshoring est stratégique pour les PME

Dans un contexte économique compétitif, les PME cherchent à maintenir leur rentabilité par des solutions innovantes. Parmi les raisons principales qui poussent ces organisations à avoir recours à l’offshoring figurent la réduction des coûts et la raison stratégique de se concentrer sur le cœur de métier, tout en transférant certaines fonctions ou parties spécifiques de leurs activités à des prestataires externes. Par exemple, dans le cas d’une PME du secteur informatique, le recours à l’offshoring pour la gestion d’une fonction telle que le support technique a permis d’optimiser les opérations et de réaliser des économies substantielles.

Du point de vue de l’organisation, l’offshoring permet d’optimiser certaines opérations ou activités en externalisant des services ou des domaines où la puissance interne est moindre, tout en mesurant précisément les coûts et les bénéfices attendus. Les organisations choisissent la manière dont elles identifient les domaines ou services à externaliser en fonction de leur puissance interne, de la mesure des coûts et bénéfices, et de l’analyse stratégique de chaque activité.

Il est à noter que le secteur public a également recours à l’offshoring, bien que selon des modalités spécifiques, notamment pour des fonctions non essentielles, tout en respectant les régulations propres à ce domaine. Lors de la réalisation d’un projet d’offshoring, la gestion des informations et la confidentialité sont des enjeux majeurs, car il est essentiel de protéger les données sensibles échangées entre les parties.

Il est donc fondamental de bien définir, au sein de l’organisation, quelles activités constituent le cœur de métier à conserver en interne, et lesquelles peuvent être confiées à des partenaires externes. L’externalisation peut concerner une œuvre ou la réalisation d’un service, et la responsabilité de cette œuvre doit être clairement définie dans le contrat afin d’éviter tout litige ultérieur.

Contexte économique et digitalisation

La mondialisation et la digitalisation ont transformé le paysage économique des PME. 73% des dirigeants considèrent l’externalisation comme une nécessité stratégique, pas seulement un levier de réduction des coûts. Les fluctuations économiques récentes renforcent le besoin d’agilité, et l’offshoring offre la flexibilité nécessaire pour s’adapter aux marchés sans compromettre la qualité.

De plus, la digitalisation facilite l’utilisation de l’offshoring en permettant aux PME de transformer leurs opérations de manière plus efficace, en optimisant la gestion à distance et l’intégration des processus internationaux.

Offshoring pour les PME : définition opérationnelle

Pour une PME, l’offshoring consiste à transférer certaines fonctions ou parties spécifiques d’activités vers des prestataires dans des pays à coûts compétitifs, selon le domaine d’expertise de l’organisation. L’offshoring peut ainsi concerner une partie bien définie d’une fonction ou d’une activité, en fonction des besoins stratégiques de l’entreprise. Le recours à des prestataires externes permet la réalisation de services ou d’opérations, tout en évaluant la puissance de l’organisation à gérer ces tâches en interne ou à l’externe. Contrairement aux idées reçues, cette démarche n’est pas réservée aux grandes entreprises : 62% des PME pratiquant l’offshoring constatent une amélioration notable de leur compétitivité. La définition des activités à externaliser doit tenir compte de la main stratégique de l’entreprise et de ce qui constitue le cœur de métier à conserver en son sein. Cette stratégie permet d’accéder à des compétences rares, de concentrer les ressources sur le cœur de métier et d’augmenter la capacité de production sans lourds investissements. Enfin, la responsabilité de l’œuvre produite lors de l’externalisation doit être clairement définie dans le contrat, afin d’assurer la qualité et la conformité des résultats attendus.

Évolution des pratiques d'externalisation

Les pratiques d’offshoring ont évolué : d’activités simples (saisie de données, service client) vers des fonctions à forte valeur ajoutée (développement informatique, R&D, marketing digital). Aujourd’hui, 47% des PME externalisent des fonctions stratégiques, cherchant non seulement des économies, mais aussi des partenariats apportant une réelle valeur ajoutée. L’évolution des pratiques concerne également la diversification des services et des activités externalisées, ainsi que la complexification des opérations gérées à distance. La mesure de la performance et la gestion des informations sont devenues essentielles dans la réalisation des projets d’offshoring. Les outils collaboratifs modernes facilitent le suivi en temps réel, réduisant les risques liés à la distance.

Étapes clés pour une externalisation réussie

Une démarche d’offshoring réussie repose sur une planification stratégique approfondie, dépassant la simple recherche d’économies.

Identifier les fonctions externalisables

Il faut analyser les processus internes pour repérer les tâches non stratégiques ou chronophages, susceptibles d’être externalisées. L’identification des fonctions externalisables passe par l’analyse de chaque partie des activités de l’organisation, en tenant compte de la puissance interne et de la main stratégique à conserver en son sein. L’entreprise doit garder le contrôle sur ses compétences clés et externaliser ses faiblesses. Le recours à l’externalisation peut concerner la réalisation d’une œuvre ou de services spécifiques dans un domaine particulier. Il est essentiel de bien définir les opérations et les activités à externaliser pour garantir la réussite du projet. Fonctions comme le support client, la maintenance ou certaines tâches administratives sont souvent externalisées, tandis que la gestion de projet peut nécessiter une présence locale.

Évaluer les coûts et les bénéfices

Cette phase implique une comparaison minutieuse entre les coûts internes et externes. Selon une étude récente, les entreprises ont économisé en moyenne 30% de leurs coûts grâce à l'offshore informatique [1]. Toutefois, cette analyse doit prendre en compte non seulement les coûts directs, mais également les coûts indirects tels que la gestion de projet, la communication et les déplacements éventuels.

Par ailleurs, les avantages de l'offshoring vont au-delà des économies. En 2023, plus de 50% des entreprises considèrent l'accès aux compétences comme le principal avantage de l'offshore informatique [1]. Cette perspective plus large permet d'évaluer correctement le retour sur investissement potentiel d'un projet d'externalisation.

Choisir le bon modèle d'externalisation

Plusieurs modèles s'offrent aux PME, chacun répondant à des besoins spécifiques :

  • Project-based outsourcing : idéal pour des projets avec des délais et des objectifs bien définis, nécessitant une expertise spécifique [2].
  • Dedicated team : adapté aux entreprises ayant besoin d'une équipe externalisée à long terme, travaillant en étroite collaboration avec leurs propres équipes [2].
  • Out-tasking : pertinent lorsque des tâches spécifiques sont externalisées sans nécessiter une équipe complète [2].

Le choix du modèle doit être guidé par les objectifs stratégiques de l'entreprise, ses besoins en matière de flexibilité, de contrôle et de coûts. Selon le Project Management Institute, 90% des projets offshore réussissent grâce à une gestion de projet solide [1], ce qui souligne l'importance d'une supervision adéquate quel que soit le modèle choisi.

Bonnes pratiques pour réussir son offshoring

Le succès repose sur des pratiques rigoureuses et une approche méthodique. 78% des projets réussis suivent des protocoles précis de gestion et communication.

Préparer un cahier des charges précis

Ce document doit définir objectifs, résultats attendus, délais, indicateurs de performance, processus de validation et termes techniques et juridiques. Il est essentiel que le cahier des charges précise les informations à transmettre, les mesures de performance attendues et fasse référence aux fonctions ou services externalisés. Un cahier clair réduit de 30% les risques d’échec.

Mettre en place une communication efficace

Établir un calendrier de réunions adapté aux fuseaux horaires, utiliser des outils collaboratifs performants, et nommer des interlocuteurs dédiés côté client et prestataire. Les réunions régulières améliorent la satisfaction des projets.

Il est essentiel d’assurer une circulation fluide des informations entre les organisations impliquées dans l’offshoring, afin de garantir la confidentialité et la sécurité des données tout au long des opérations.

Gérer les différences culturelles

Les incompréhensions culturelles causent 56% des échecs. Investir dans la formation interculturelle, adapter le management et prévoir des rencontres en personne au démarrage sont essentiels.

Assurer un suivi régulier

Mettre en place un tableau de bord avec indicateurs clés, effectuer des revues régulières et utiliser des outils de reporting automatisés pour détecter et corriger rapidement les écarts. Il est essentiel d’assurer une mesure régulière des résultats des services externalisés, en collectant des informations précises afin d’ajuster les opérations et garantir la performance attendue.

Erreurs à éviter

Sous-estimer les coûts cachés

Le développement international représente un investissement conséquent dont la rentabilité se manifeste généralement sur le long terme. En effet, le retour sur investissement dans les projets d'offshoring s'observe habituellement après quatre à cinq ans [3]. De nombreux dirigeants commettent l'erreur de sous-estimer la durée nécessaire et le budget à investir avant les premiers succès commerciaux.

Parmi les coûts fréquemment négligés figurent:

  • Les frais de coordination et de pilotage en amont et pendant le suivi
  • Les contraintes fiscales, juridiques et administratives propres à chaque pays
  • Les coûts de formation et de transport

Pour éviter cette erreur, il est recommandé d'évaluer les coûts le plus précisément possible et de provisionner les fonds nécessaires sur plusieurs années.

Négliger la sécurité des données

La protection des informations confidentielles constitue un enjeu majeur dans tout projet d'offshoring. Selon une étude, les violations de données impliquant des prestataires externes représentent 63% des incidents de sécurité graves, avec un coût moyen de 4,35 millions d'euros par incident [4].

Par ailleurs, 80% des entreprises ayant perdu leurs données informatiques ont fait faillite dans les 12 mois suivants [5]. Pour sécuriser vos données en contexte d'offshoring:

  • Vérifiez que votre prestataire possède les certifications de sécurité appropriées (ISO 27001, HDS)
  • Incluez des clauses de confidentialité solides dans vos contrats
  • Mettez en place des mesures techniques comme le chiffrement des données
  • Établissez un plan de sauvegarde régulier et fiable

Choisir un prestataire uniquement sur le prix

Contrairement aux idées reçues, les destinations d'offshoring les moins coûteuses ne sont pas nécessairement les plus rentables à long terme. Une économie de 10% sur les coûts qui entraîne une baisse de 20% de la productivité représente un mauvais calcul [6].

Il est donc essentiel de ne pas se focaliser uniquement sur le prix que propose le prestataire. Un tarif trop bas peut masquer une qualité inférieure, liée à une mauvaise organisation ou l'affectation de profils inexpérimentés [7].

Pour un choix éclairé, comparez plusieurs devis et examinez attentivement:

  • L'expertise et les années d'expérience du prestataire
  • Les références clients et les projets similaires réalisés
  • La qualité de la communication et la réactivité
  • Les prestations incluses (chef de projet dédié, suivi technique, support)

Conclusion

L’offshoring est une stratégie incontournable pour les PME souhaitant rester compétitives. Ses avantages économiques sont importants, mais la réussite repose sur une préparation rigoureuse, une évaluation précise des coûts et bénéfices, le choix d’un modèle adapté et une gestion efficace. En évitant les erreurs courantes, les PME peuvent transformer l’offshoring en levier de croissance durable, accéder à des compétences internationales et se concentrer sur leur cœur de métier.

Les PME françaises qui adoptent cette stratégie avec méthode bénéficieront pleinement des opportunités offertes par la mondialisation tout en préservant leur compétitivité.

Références

[1] - https://www.bocasay.com/fr/guide-reussite-projet-developpement-informatique-offshore/
[2] - https://www.abcportage.fr/service-entreprises/avantages-du-portage-salarial-pour-les-entreprises/lexternalisation-pour-les-pme/
[3] - https://www.challenges.fr/economie/5-erreurs-a-eviter-quand-une-entreprise-se-lance-a-l-export_48979
[4] - https://madatech.fr/contrats-externalisation-offshore-clauses-essentielles/
[5] - https://nowteam.net/lexternalisation-de-mes-donnees-pourquoi-et-comment/
[6] - https://madatech.fr/guide-externalisation-offshore-it-2025/
[7] - https://esokia.com/fr/blog/sous-traitance-informatique-7-criteres-pour-choisir-le-bon-prestataire

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